enfant-reptile
photo Sebastião Salgado
Des brindilles superflues
quand tu marches dessus,
ils s'en font des nids
qui croustillent sous tes pas.
C'est la première fois
que les feuilles d'herbes
en voient un de si près.
Elles s'attroupent tout autour
pour le toucher, de tout leur long,
le consoler en arabesque,
le reconnaissent, le recouvrant.
Elle le poussent par dessous un petit peu,
le soulevant d'un millimètre. Disparition.
Ce qu'on appelle nid est resté dans la chute,
suspendu entre la plus haute branche du cyprès
et le tapis vert et nu de l'oubli.
Croustillant.
C'est resté suspendu,
entre ses doigts qui dansent, appuient sur les pistons,
Et elle qui danse,
balaye de sa main, les yeux
oublient de cligner.
Et son front plisse
légèrement faux,
désaccordé. Si
légèrement, qu'il ne sert à rien de le remarquer.
Elle semble aussi instable qu'une humeur de février
éclats de voix
nue, des brindilles
dans les yeux.
Presque plus rien à dénuder.